HYPERJEU - Niveau 1, Taquin terrible
L’Hyperjeu est un texte situationniste autour des figures du Spectateur, du Joueur et de l’Hyperjoueur, et, subséquemment, autour de la question de l’action et des pratiques illégalistes.
Ce texte relève du genre de la politique-fiction à courte échéance et enchâsse sans différence ni hiérarchie le réel et l’imaginaire, les faux et les vrais témoignages, l’humour et la philo...
Détails :
Éditeur : | Goater Editions | Auteur / artiste(s) : | Collectif |
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Genre | Politique - fiction |
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Présentation | Broché |
Nb de pages | 304 |
Dimensions | 13 x 19 cm |
Parution | 2024-02 |
CD BRO DREGER XVI - Treuzkas - Transmettre
HISTOIRES EXTRAORDINAIRES DE BRETAGNE
Voilà un livre singulier. Si vous aimez le film Sabotage, humez les résistances et la créativité dans les luttes, si vous vouez un culte à Marius Jacob ou tout simplement si vous voulez vous attaquer au Spectacle, ce livre est pour vous. Quelque part entre « l’Insurrection qui vient » et « Le traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations de Raoul Vaneigem. »
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L’Hyperjeu est un texte situationniste autour des figures du Spectateur, du Joueur et de l’Hyperjoueur, et, subséquemment, autour de la question de l’action et des pratiques illégalistes.
Ce texte relève du genre de la politique-fiction à courte échéance et enchâsse sans différence ni hiérarchie le réel et l’imaginaire, les faux et les vrais témoignages, le théorique et le trivial, les actions véritables et fantasmées, l’humour et la philo, les citations attribuées et apocryphes.
Le livre est accompagné de quelques cartes, photos et tags.
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Cet ouvrage a été écrit par un collectif autonome du nord-est de Paris. Au cours du livre, il se définit comme La Faction.
« Nous sommes issus des quartiers sensibles et nous préparons doucement mais sûrement une guerre
contre les quartiers insensibles. »
Un manuel de savoir-vivre dans le réel.
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HyperJeu (extraits et construction) :
« On doit rentrer dans un livre comme dans une armurerie ». C’est sur cette phrase que La Faction introduit le livre.
« En théorie des jeux (une branche des mathématiques), on nous enseigne que le système capitaliste est un jeu à somme nulle, c’est-à-dire un jeu où la somme des gains et des pertes de tous les joueurs est égale à 0, ce qui signifie que le gain de l’un constitue nécessairement une perte pour l’autre.
Lorsque l’on demanda au milliardaire Warren Buffet s’il croyait à la lutte des classes, sa célèbre réponse fut sans équivoque ; « oui, et c’est la mienne qui a gagné ». Les théoriciens du jeu, de Joan Huizinga aux situationnistes, ont longtemps nié le caractère intrinsèquement ludique du capitalisme marchand, présenté jusqu’alors comme « briseur de jeu ».
Mais qu’ils soient politiciens, bandits, traders, artistes, marchands, savants ou prophètes, qu’ils soient « des conquérants déterminés qui prennent un million d’hommes pour jetons et le monde entier pour tapis », ou bien des joueurs du statu quo préférant temporiser en circonscrivant le risque au maximum, personne ne peut soutenir que jeu et pouvoir ne sont pas intimement liés. Force est de constater que le MMORPG grandeur nature dans lequel nous vivons et qui englobe tout, y compris ceux qui ne veulent pas jouer, étend son ombre comptable chaque jour un peu plus. Ainsi, sortir de notre état de Spectateur, pour ne pas dire de « jouet, pour devenir Joueur à part entière semble être la première étape nécessaire.
Hélas, des décennies de luttes éparses conditionnent le résultat suivant : nous sommes de mauvais stratèges. »