LES CHIFFONNIERS BRETONS DE PARIS

C'est l'histoire de nombreux Bretons émigrés à Paris avec l'avènement du chemin de fer. Ils rejoignirent les chantiers de la capitale, mais beaucoup habitèrent la zone où ils devinrent chiffonniers. Monde disparu, cependant les témoignages et les nombreuses photographies inédites feront voyager le lecteur entre 1850 et 1950, quand les accents du nord-ouest de la France s'entendaient dans toutes les rues de la capitale.

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Du milieu du 18e jusqu’à celui du 20e siècle la partie de Paris que l’on appelait la « zone » ou « fortifs » fut délaissée par les autorités et l’Administration ne s’en soucia pas. Cependant, la nature a horreur du vide. Des habitants y aménagèrent, souvent représentés par des femmes et des hommes en rupture de ban. Un monde parallèle s’y instaura avec ses coutumes, son langage et ses lois. Nous observerons la vie de ces chiffonniers et noterons leur provenance et leur parcours. De Gennevilliers à Asnières, de Saint- Ouen à Argenteuil, de Colombes à Clichy, jusqu’au nord de Paris, nous irons à la rencontre de ces chiffonniers dont les enfants poussaient comme des herbes folles et qui — au grand dam de l’église — répondaient aux doux prénoms de Souricette, Tignasse, Gnafron ou Louisiane.

Les représentants de l’ouest de la France y étaient nombreux, les Bretons notamment constituaient une part non négligeable de ces habitants de la zone. Crocheteurs, pêcheurs de lunes, zoniers se rappelleront à vous grâce à de superbes photos inédites vous permettant de vous projeter, il y a plus d’un siècle dans la zone de Paris. Allons redécouvrir ensemble ce monde oublié.