LES GRAVIERS, Clochards des mers
Cette histoire méconnue d’exploitation d’enfants de la fin des années 1840 jusqu’aux années 1940 a été volontairement oubliée. La raison en est simple : de nombreux enfants étaient engagés contre une prime par leurs pères aux graviers pour qu’ils connaissent le monde de la mer afin de pouvoir s’engager dans la marine.
Détails :
Éditeur : | Cormoran Editions | Auteur / artiste(s) : | Luc Corlouer |
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Genre | Histoire, marine |
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Présentation | Broché |
Nb de pages | 240 |
Dimensions | 21 x 15 cm |
Parution | 2024-11 |
LA TRAGÉDIE DU SOUS-MARIN PLUVIÔSE et ses héros oubliés
NORTHERN TREGOR IN THE PAST
« Voulez-vous savoir jusqu’où peut descendre l’exploitation de la pauvre bête humaine ? Tâchez de venir ici un jour que débarqueront les graviers de Saint- Pierre ! » écrivait l’auteur breton Charles le Goffic.
Ces graviers envoyés à Saint-Pierre et Miquelon ou à Terre-Neuve pour retourner les morues sur la grève étaient des enfants de peu d’importance ! Ainsi, un armateur s’exclamait sans aucune bienveillance : « les graviers, c’est comme les champignons après la pluie, on n’a qu’à se baisser pour en cueillir... » Qui étaient ces graviers ? Ils avaient entre 10 et 16 ans, venaient du nord de la Bretagne, de Normandie et parfois du Pays basque. Le voyage durait presque un mois, sur un bateau exigu pouvant contenir plus d’une centaine de graviers. Leur destination était Terre-Neuve ou Saint-Pierre et Miquelon, à « l’île aux Chiens » où pendant plusieurs mois on retournait les morues sur les « graves » pour qu’elles sèchent au vent et au soleil.
Après l’écriture du roman Le Bosco de Kerpalud où l’auteur avait évoqué en 2015 la vie de ces enfants, il a continué à recevoir et à rassembler des témoignages, des illustrations et des photographies inédites de cette rude période maritime que ce livre nous fait découvrir.