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LES AVENTURES DES BRETONS AU BRÉSIL À L'ÉPOQUE COLONIALE

Les rapports entre la Bretagne et le Brésil ont été constants depuis le tout début du XVIe siècle, c’est à dire dans les années qui ont suivi l’arrivée de la flotte du Portugais Pedro Alvares Cabral, en 1500, sur les côtes de Bahia. Dans la lutte qui opposait les Français et les Portugais pour le commerce avec les Indiens, les navigateurs bretons eurent le rôle de premier plan. 

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Référence 461222
Détails :
Éditeur : Les Portes Du Large
Auteur / artiste(s) : Jean-Yves Merian   
Genre Histoire
Présentation Broché
Nb de pages 224
Dimensions 16 x 24 cm
Parution 2007-11
EAN13 9782914612227
Également de : Jean-Yves Merian

es rapports entre la Bretagne et le Brésil ont été constants depuis le tout début du XVIe siècle, c’est à dire dans les années qui ont suivi l’arrivée de la flotte du Portugais Pedro Alvares Cabral, en 1500, sur les côtes de Bahia. Dans la lutte qui opposait les Français et les Portugais pour le commerce avec les Indiens tupinabà et tupiniquim, mais aussi l’établissement de comptoirs pour une présence durable, les navigateurs bretons eurent le rôle de premier plan.

En 1555, ce fut le projet de fondation de la France antarctique dans la baie de Guanabara (Rio de Janeiro) sous la direction de Nicolas Durand de Villegaignon, vice-amiral de Bretagne. En 1610, ce fut la fondation de Sao Luis, dans l’île côtière du Maragnan, dans le nord du Brésil, par le seigneur de La Ravardière, accompagné de marins de Granville, Cancale et Saint-Malo. C’était le projet de la France équinoxiale, qui aurait dû s’étendre jusqu’en Guyane. Ces deux projets furent ruinés par la contre-offensive portugaise, mais aussi par le manque de politique coloniale audacieuse de la France, affaiblie par les guerres de religion.

Le souvenir de ces épisodes fondateurs de la nation brésilienne est resté vivant jusqu’à nos jours, comme en témoignent en France le roman Rouge Brésil, de Jean-Christophe Ruffin, prix Goncourt en 2001, et, au Brésil, Meu Querido Canibal, d’Antônio Torres. Ces romans renvoient aux chroniques des voyageurs du XVIe siècle : André Thevet, Jean de Léry, Yves d’Évreux, Claude d’Abbeville.

La guerre de course prolongea le commerce illégal des Bretons jusqu’au XVIIIe siècle. L’un des épisodes les plus marquants fut la prise de Rio de Janeiro et sa mise à sac en 1711par le corsaire Duguay-Trouin, honoré à Saint-Malo, mais détesté au Brésil, où l’on ne fait pas la différence entre corsaire et pirate.

Un colloque international qui s’est tenu à Rennes les 20 et 21 octobre 2005 a permis de confronter les points de vue, fort différents, des historiens français, portugais et brésiliens sur la politique coloniale française au Brésil dans le contexte des affrontements et de la concurrence entre provinces maritimes européennes aux XVIe, XVIIe et début du XVIIIsiècle – Portugais, Espagnols, Français, Hollandais et Anglais – sur les côtes brésiliennes. Le présent ouvrage réunit les contributions de ces spécialistes et paraît à l’occasion de l’Année de la France au Brésil.

Dans la catégorie : Histoire générale